«Il faut être passionnée et savoir gérer ses émotions»
Alicia Rivollet évolue dans le monde du cheval depuis l’enfance. Lorsque sa mère lui suggère d’entamer un apprentissage de gardienne de chevaux après le cycle d’orientation, Alicia est enthousiaste. «Mes notes n’étaient pas fameuses, ni mon intérêt pour les études. Ma mère a sollicité une amie propriétaire d’un centre équestre. Un stage de trois semaines m’a convaincue que c’était la bonne voie», raconte cette ancienne élève du CO de Bois-Caran.
A 16 ans, Alicia prend soin de plus d’une cinquantaine de bêtes. Chaque jour elle nettoie les boxes, nourrit les chevaux, les sort au parc et les monte. «Je gère également les installations et veille en permanence au bien-être des chevaux et à leur sécurité.» Les qualités requises pour ce métier? «Être passionnée et surtout capable de gérer ses émotions, répond-elle sans hésiter. C’est parfois difficile de voir un cheval se blesser en concours.»
Cela dit, le métier recèle bien des plaisirs, comme celui de voyager. «Durant les concours nationaux, j’accompagne les candidats et je les aide à se préparer. J’ai ainsi sillonné une bonne partie de la Suisse romande.» A Genève, l’apprentie a eu la chance de participer à la gestion des écuries du Concours hippique international de Genève à Palexpo. «Le rythme de travail était effréné, mais je n’ai jamais autant appris que cette semaine-là. J’ai même pu y admirer mon cavalier préféré: le jurassien Steve Guerdat!»
Parvenue au terme de sa première année d’apprentissage, Alicia n’en réfléchit pas moins à son avenir. «J’envisage une formation de professionnelle du cheval. Mais la profession d’agricultrice me tente aussi.»
Article initialement publié dans le journal de la formation professionnelle "Le Génie des métiers" du mois de juin 2024