Un escape game au CEC Emilie-Gourd? Non, ce n'est pas une rumeur

L'escape game pédagogique du collège et école de commerce Emilie Gourd
L'escape game pédagogique du collège et école de commerce Emilie Gourd

Chaînes, cadenas, corde, gilet de sauvetage, passeurs … rien ne vous est épargné dans l'escape game pédagogique du CEC Emilie-Gourd! Vous êtes plongé dans le périple d'un ou une migrante cherchant à trouver refuge dans un pays sûr. Le parcours est semé d'embûches et d'énigmes. Vous partagez cependant votre sort avec quelques compagnons d'infortune. Et votre salut – correspondant à la "sortie" victorieuse du jeu – dépendra à coup sûr de votre échange de savoirs et d'informations.

Pour rappel, un "escape game" est un jeu d'évasion: en un temps limité et au gré d'énigmes demandant logique, curiosité et coopération, vous devez trouver les "clés" pour sortir d’une salle fermée. A Emilie-Gourd, il s'agit bien évidemment d'un "serious game", à savoir un jeu qui aborde une problématique sérieuse avec des objectifs pédagogiques. A travers l'expérience, les participants sont amenés à comprendre les différents enjeux et acteurs d’une trajectoire migratoire. C'est ingénieux, ludique, mais aussi parfois désarçonnant.

Le projet est né il y a deux ans autour d'un groupe d'élèves et d'enseignants motivés - et soutenus par la direction d'établissement. Après l'élaboration thématique et technique du dispositif, les premiers élèves ont pu s'y frotter. "Cette année, toute la volée des 3e y a droit", souligne David Pillonel, enseignant de géographie et cheville ouvrière de L'EG d'EG (L'Escape Game D’Emilie-Gourd). Pour ses collègues, c'est l'occasion de reprendre après cette "épreuve du feu" la problématique des migrations en classe. Le succès est au rendez-vous. Dans la mesure du possible, l'escape game s'ouvre aussi à des classes ou groupes de personnes extérieures.

La conseillère d'Etat Anne Emery Torracinta (au centre) a tenté l'expérience
La conseillère d'Etat Anne Emery Torracinta (au centre) a tenté l'expérience

Récemment, c'est la conseillère d'Etat Anne Emery-Torracinta qui a expérimenté L'EG d'EG. Au terme de la "partie", elle a vivement félicité les élèves et les enseignants pour la qualité du jeu pédagogique. Et pour leur engagement. En effet, pour superviser une session, il faut plusieurs animateurs, qui se relaient notamment dans la "salle de contrôle". Enseignants et élèves le font bénévolement, en dehors de leurs heures de cours. C'est d'ailleurs ce qui limite le taux d'ouverture de L'EG d'EG aux participations extérieures. 

A noter que le projet, depuis ses premiers pas jusqu'à aujourd'hui, a été récompensé par le Prix EDUKI et un don de la bourse Françoise DEMOLE. Gages du sérieux et de l'originalité avec lesquels l'entreprise a été menée. De fait, le scénario et l’environnement de L'EG d'EG est basé en partie sur des témoignages réels: "L'un deux a d’ailleurs marqué particulièrement les élèves et les enseignant-es, car il provenait d’un élève scolarisé chez nous depuis son arrivée en Suisse (classe d’accueil) et ayant obtenu sa Maturité en juin 2020, et dont l’histoire aussi intense que méconnue était celle de l’un de leurs camarades de classe ou élèves", révèle le dossier pédagogique mis à disposition.

La salle de contrôle permet de surveiller et aider les participants
La salle de contrôle permet de surveiller et aider les participants

 

Galerie photos - CEC Emilie-Gourd, 28 avril 2022

David Pillonel

Elèves animateurs de l'escape game

Elèves animateurs de l'escape game

Dominique Dousse, directeur du CEC Emilie Gourd

CEC Emilie-Gourd, 28 avril 2022
CEC Emilie-Gourd, 28 avril 2022