La formation artistique des élèves genevois se fonde sur un double dispositif : d’une part, des enseignements disciplinaires et transversaux à l’école publique ; d’autre part, un enseignement artistique délégué, pour celles et ceux qui fréquentent différentes écoles accréditées auprès du DIP et centrées sur les arts de la scène (musique, danse, théâtre, rythmique).
En juin 2019, un rapport de la Cour des comptes fait état d'une offre de qualité au sein des écoles subventionnées par le DIP, mais pointe quelques limites. Parmi celles-ci, deux sont au cœur de la problématique traitée dans ce rapport. La première concerne la nécessité de mieux prendre en compte les besoins du public-cible et la seconde de démocratiser les pratiques artistiques.
Cette enquête donne la parole aux élèves de 5P. Ces jeunes élèves conçoivent les pratiques artistiques au-delà du périmètre de l’offre d’enseignement, en incluant des pratiques périphériques aux disciplines conventionnelles, notamment issues d’une culture urbaine ou basées sur des outils numériques. Cette recherche montre aussi que les aspirations et les pratiques varient selon les classes, indiquant l’intérêt de les considérer dans leurs contextes locaux, selon l’offre à proximité des écoles, les dispositifs et projets artistiques éventuellement présents dans les écoles, ou encore l’origine sociale des élèves.