La cinquième édition du diagnostic local de sécurité (DLS) révèle des résultats plus qu’encourageants puisque le sentiment d’insécurité baisse nettement. Réalisé durant l'année 2016, il s'inscrit dans la droite ligne des éditions triennales démarrées en 2004 et a une nouvelle fois permis à la population d'exprimer son sentiment vis-à-vis de la sécurité dans le canton de Genève. Véritable tableau de bord stratégique et outil d'aide à la décision, le DLS 2016 a été réalisé en partenariat avec la Ville de Genève, Vernier, Meyrin, Carouge et Plan-les-Ouates, communes parties à un contrat local de sécurité.
Le DLS 2016 propose une série d'indicateurs clés, orientés sur plusieurs axes d’analyse qui permettent de mesurer le niveau et l'évolution de la criminalité dans le canton, de cerner les problèmes de tranquillité et d'ordre publics, ainsi que d'évaluer le sentiment de sécurité des résidents. Autant de thèmes qui sont repris dans l'examen détaillé de la Ville de Genève, des communes de Vernier (depuis 2010) de Meyrin (depuis 2013), de Carouge et de Plan-les-Ouates, pour la première fois.
Outre les statistiques policières, le DLS analyse les données issues d'un sondage réalisé par le biais de 4'852 questionnaires complétés (4'247 par internet et 605 par téléphone). Cela constitue un échantillon représentatif de la population genevoise, subdivisé en onze zones: Pâquis-Eaux-Vives, reste de la Ville de Genève, croissant urbain de Vernier, reste de la commune de Vernier, Meyrin Cité, reste de la commune de Meyrin, centre historique de Carouge, reste de la commune de Carouge, Plan-les-Ouates village, reste de la commune de Plan-les-Ouates et campagne genevoise.
La détente sur le front de la criminalité, de l’incivilité et des interventions de police
La situation sur le plan de la sécurité s'est détendue. La petite et moyenne criminalité enregistre un recul très significatif depuis quelques années. L’année 2011 avait été une annus horribilis en matière de criminalité à Genève ; elle paraît bien éloignée aujourd’hui. Le recul est tel que le canton de Genève présente aujourd'hui des volumes de criminalité inférieurs à ceux enregistrés depuis l'instauration en 2009 de la statistique policière nationale de la criminalité. Là où des données comparables sont disponibles, les niveaux actuels sont tellement bas qu’il faut remonter au milieu des années 1990 voire à la décennie précédente pour observer des chiffres similaires.
Les données du sondage sur la prévalence de la victimisation dévoilent une même tendance lourde à la baisse pour l’ensemble des délits à l'exception notable des escroqueries ou des vols de données sur internet qui, elles, prennent l’ascenseur.
Les incivilités sont elles aussi en léger repli par rapport à 2013 et c’est le cas en particulier des problèmes de drogues (-8.9%) et des violences verbales et bagarres dans la rue (-8.1%) qui, on le sait, indisposent fortement les résidents.
Le sentiment de sécurité en hausse et une bonne image de la police
Partout sur le territoire cantonal, le sentiment d'insécurité recule par rapport au pic de 2013. Le taux d'insécurisés retombe à 34.2% alors qu'il était de 49.9% il y a trois ans encore. La question sécuritaire recule fortement dans l’ordre des préoccupations des résidents et ceux-ci attribuent aujourd’hui de meilleures notes à la sécurité que trois ans plus tôt.
L'image de la police, qu'elle soit cantonale ou municipale, est bonne et s’élève à un niveau toujours plus élevé. Les avis positifs sur le travail de la police cantonale gagnent plus de 12 points en 9 ans et passent de 57.5% en 2004 à 69.9% en 2016. Motif particulier de satisfaction, l'indicateur sur l'équité de la police s’avère en constante progression lui aussi depuis 2007. Il grimpe d’environ 40% d'avis positifs en 2007 à 60% aujourd’hui.
La sécurité de proximité au cœur des recommandations
Les recommandations qui découlent de ce dernier DLS touchent tant la police cantonale que les polices municipales, desquelles les citoyens attendent des réponses concrètes à leurs problèmes. A l'exemple des succès enregistrés notamment au centre-ville découle une recommandation principale, à savoir la pérennisation, le renforcement et la diffusion d'un modèle de police proximité, articulé avec les partenaires de la sécurité.
Les recommandations invitent également à coordonner la présence policière cantonale et municipale, en particulier sur les points chauds, afin d'optimiser la visibilité aux buts de prévention, de dissuasion et de répression.
Elles mettent enfin l'accent sur la nécessité d'améliorer les outils de monitoring et de reporting des polices municipales, de partager ces analyses avec la police cantonale et s'engager dans un processus de mutualisation des ressources, notamment informatiques, afin de gagner en efficience.
Pour tout complément d'information :
- Jean-Philippe BRANDT - service de presse de la police - tél. +41 (22) 427 56 00