Du 5 au 8 octobre s'est tenu à Genève le colloque international Santé Trans, organisé par l'association EPICÈNE, sur mandat du Bureau de promotion de l'égalité et de prévention des violences (BPEV) et en collaboration avec la commission consultative LGBTIQ. Pendant ces 4 journées, environ 200 personnes ont pu échanger à différents moments avec des spécialistes venus du Canada, des Etats Unis, de France et de Suisse pour débattre des questions de santé des personnes Trans*, encore peu abordées dans les formations.
La soirée d'introduction du mercredi s'adressait à la fois au grand public et aux corps professionnels concernés, et a permis d'effectuer un premier état des lieux et d'aborder la problématique des violences médicales.
Le jeudi était plus particulièrement destiné aux professions de la santé, avec notamment les présentations des meilleurs pratiques chirurgicales de réassignations, la question des prises en charge des traitements médicaux par les assurances maladie, les techniques d'expression vocale pouvant aider les personnes trans* à améliorer leur voix et les questions du suivi post opératoire des réassignations.
Le vendredi était consacré aux thématiques sociales, abordant les meilleurs pratiques dans l'accompagnement des jeunes trans* et non binaires dans leur affirmation, en dialogue avec leurs familles, ainsi que les discriminations dans le milieu professionnel et dans les prises en charge des personnes âgées trans* et non binaires.
Enfin, le samedi, destiné plus particulièrement au grand public, a présenté les politiques publiques favorisant l'inclusion, les différents outils pédagogiques pour une éducation sexuelle inclusive, l'importance du soutien de la famille et des proches des personnes trans*, et l'autodétermination des jeunes sur les plans juridique et médical. La table ronde de clôture a permis de rappeler que la plus grande visibilité de la question de la transidentité n'est pas un effet de mode mais correspond notamment à une progressive libération de la parole.
Chaque journée a été enrichie de témoignages de personnes concernées et de leurs proches, et clôturée par une table ronde de synthèse, permettant de dégager des pistes d'actions. Parmi celles-ci, est fortement ressorti le besoin de renforcer la formation des corps professionnels de la santé et du social, et d'organiser sur une base régulière des colloques comme celui-ci.