Mesdames les Conseillères administratives, Monsieur le Conseiller administratif, Mesdames les Conseillères municipales, Messieurs les Conseillers municipaux, chères et chers partenaires, Mesdames et Messieurs, je suis ravi d'être parmi vous ce soir.
Bravo ! Bravo ! Bravo !
Ce soir, je n'ai envie de vous transmettre que ma reconnaissance et mes remerciements dans cette Assemblée conclusive qui constitue le point d'orgue du premier Conseil des habitant-e-s de Lancy.
Bravo, tout d'abord, à vous les habitantes et habitants, d'avoir pris au sérieux ce projet et de vous y être investis à fond. Vos rapports en sont la démonstration.
Bravo, ensuite à la Ville de Lancy, ses services et son réseau local, pour avoir accepté de se lancer aux côtés du bureau de l'intégration et de la citoyenneté (BIC) dans ce projet novateur qui demande, comme toujours, un supplément d'engagement en termes de vision et de gestion du risque. Là aussi, le défi est largement relevé avec une intention ferme de traduire en réalisations concrètes de nombreuses propositions du Conseil des habitant-e-s.
Je suis également fier de pouvoir remercier les partenaires du projet, à savoir la Commission fédérale des migrations (CFM), l'Institut d'études la citoyenneté de l'Université de Genève (InCite), l'Université des cultures de Genève (UPA), Camarada et tous les organismes partenaires en particulier CYC Partenaires qui ont contribué à faire de ce projet une réalité concrète et un succès non démenti.
La démocratie doit montrer les dents : la dernière fois je vous avais dit la chose suivante. Lorsque ce sont des solutions simplistes qui sont proposées à des problèmes complexes, lorsque des groupes entiers de la population ne votent ou ne participent pas (faute d'en avoir le droit ou par "choix"), lorsque l'on ne reconnait pas la légitimité des hommes et femmes engagés en politique ou dans des projets de nature politique, que la politique elle-même est décrédibilisée, lorsque l'on veut limiter les droits de certains groupes, c'est le cœur de la démocratie qui est menacé, à savoir la manière de pouvoir prendre des décisions toutes et tous ensemble pour le bien collectif.
La démocratie doit montrer les dents. Cela signifie deux choses à mon sens.
1. Elle doit affronter les enjeux qui se présentent à elle et, peut-être le principal, à savoir l'inclusion de toutes et tous les habitantes et habitants.
Ce projet est un brillant exemple de mon propos. Si le Conseil des habitant-e-s illustre les dents de la démocratie, vous en êtes le sourire éclatant. En effet, ce projet et surtout vos résultats démontrent parfaitement le changement de paradigme qui s'opère dans les administrations et les collectivités publiques dans la manière de penser et mettre en œuvre les politiques publiques. En effet, il s'agit d'inclure directement les habitantes et habitants comme partie prenante de la participation politique et citoyenne. Plus qu'un simple projet, c'est une volonté marquée de faire évoluer et d'endurcir notre modèle démocratique qui s'opère ici et en ce moment même. S'il y a bien une chose dont je suis convaincu, c'est que nous sommes obligés d'agir ensemble et que nous sommes condamnés à réussir ensemble.
2. La démocratie doit également proposer des solutions innovantes pour réussir car, soyez-en pleinement conscients, il n'y a pas de meilleur modèle disponible. C'est pourquoi vous avez bénéficié d'un modèle de participation délibérative extrêmement pointu. Et, encore une fois, les résultats sont au rendez-vous.
Ma conviction profonde: elle n'a pas changé non plus et je me permets de vous la redonner.
- Proposer des cadres adaptés et capables de se réinventer représente un espoir dans le domaine de la participation politique. En effet, les politiques de cohésion sociale et d'intégration nous imposent de sortir des sentiers battus et de mettre les cadres participatifs au service des personnes concrètes qui vont prendre des décisions de nature politique contraignantes. C'est tout une partie du travail que mène le bureau de l'intégration et de la citoyenneté avec ses partenaires, à commencer par les communes et de larges réseaux d'acteurs locaux.
- Dans la précédente législature et je vais continuer en ce sens, j'ai eu l'ambition de territorialiser les différentes politiques publiques dont j'ai la charge. En d'autres termes, rapprocher les différents dispositifs et projets au plus près des citoyens notamment au niveau des communes ou encore des quartiers avec leur participation renforcée au devenir de ces derniers en matière de vivre-ensemble. Les politiques sociales doivent impérativement être pensées et mises en œuvre en fonction du territoire et des besoins des gens.
Avec un soutien marqué de ma part, le BIC travaille actuellement avec ses partenaires communaux, institutionnels et privés non seulement à la pérennisation des Conseils des habitant-e-s, mais également à la préparation de la mise en œuvre d'un dispositif de ce type au niveau du canton. Dans le même temps, le BIC entend mobiliser des partenariats avec les communes genevoises afin de développer une kit communal citoyen qui viendrait compléter leurs activités actuelles en la matière.
Je crois sincèrement que la pratique de la citoyenneté a de beaux jours devant elle et que c'est avec elle que nous continuerons à faire société. Je vous suis reconnaissant d'en donner un exemple frappant et souhaite tout le meilleur pour la suite à ce Conseil des habitant-e-s.
Toutes les informations sur les Conseils des habitant-e-s sont disponibles sur conseildeshabitants.ch