![Portrait d'Hugo Houbart, coordinateur de l'initiative refugees[at]work](/media/styles/xl_2_col_730x324/public/illustration/2025-09/Hugo%20Houbart.png?h=c44fcfa1&itok=mc2Kwc0i)
- Peux-tu nous rappeler les objectifs de l’initiative refugees[at]work ?
refugees[at]work a pour objectif de sensibiliser les employeurs publics et privés à l’employabilité des personnes issues du domaine de l’asile et de rappeler que toutes disposent du droit de travailler, quel que soit leur permis de séjour. L’initiative vise également à faciliter l’accès à l’information en regroupant, sur un site internet dédié, l’ensemble des démarches à effectuer et des aides disponibles.
- Pourquoi avoir réalisé une refonte totale du site web et qu’y a-t-il de nouveau ?
Le nouveau site internet de refugees[at]work est désormais entièrement dédié aux employeurs. Cette nouvelle version présente de manière claire les démarches liées à l’employabilité des personnes issues du domaine de l’asile. Dès la page d’accueil, les spécificités propres à chaque type de permis de séjour sont détaillées, ainsi que les dernières actualités concernant l’insertion professionnelle des personnes migrantes. La section « démarches » permet de télécharger directement les formulaires nécessaires à l’embauche et de suivre la procédure de recrutement en trois étapes. Le site propose également des informations sur le recrutement d’apprentis, les aides disponibles pour les employeurs, et répond à l’ensemble des questions liées à l’emploi des personnes issues du domaine de l’asile dans le canton de Genève.
- Après une année à ton poste, quels constats peux-tu partager en matière d’obstacles à l’embauche auxquels sont confrontées les personnes du domaine de l’asile ? Où vois-tu les marges d’amélioration ?
Beaucoup d’employeurs ignorent qu’il est simple, et souvent rapide, d’engager une personne issue du domaine de l’asile. Une meilleure communication sur la simplicité des démarches et sur la procédure est donc essentielle. De plus les employeurs connaissent mal les aides et mesures d’accompagnement existantes. Le programme d’aide vers l’emploi (PAVE), par exemple, soutient les entreprises qui recrutent des personnes issues du domaine de l’asile. Il permet de prendre en charge 40 % du salaire brut pendant six mois, ce qui réduit significativement le coût d’intégration pour l’employeur.
Le niveau de langue est fréquemment perçu comme un obstacle, tout comme la reconnaissance des diplômes. Or, il convient de rappeler que l’Etat accompagne les entreprises bien au-delà du recrutement, notamment en finançant des cours de langue et des formations complémentaires adaptées si le besoin est avéré. L’apprentissage d’une langue est en effet un processus continu et dynamique, qui progresse considérablement dans un cadre professionnel.
Enfin, il est important de rappeler aux employeurs que les personnes réfugiées à Genève présentent des compétences dans de nombreux secteurs professionnels, suivent des formations qualifiantes et sont très motivées à s’insérer dans le monde du travail.