- Où en est-on avec l’accompagnement des personnes ayant fui la guerre en Ukraine ?
Environ deux Ukrainiennes et Ukrainiens sur trois sont en Suisse depuis deux ans. Beaucoup ont atteint un niveau de langue A2 ou plus. Après le grand mouvement de solidarité de la Suisse lors de leur accueil, un nouvel effort est désormais nécessaire, cette fois-ci pour leur intégration professionnelle. Nous avons besoin de l’engagement de tous, y compris des personnes concernées, des entreprises et des autorités.
- Quels sont les obstacles principaux à leur insertion professionnelle ?
Le Conseil fédéral a prolongé le statut de protection jusqu’en mars 2026, offrant ainsi une perspective de 18 mois. L’objectif principal d’ici mars 2026 est que toutes les personnes bénéficiant du statut S et aptes à travailler acquièrent une expérience professionnelle et améliorent leurs compétences linguistiques le plus rapidement possible. Elles doivent être prêtes à accepter un travail à temps partiel ou temporaire, même si ce travail ne correspond pas pleinement à leur profil ou à leurs qualifications.
Parmi les obstacles, on retrouve la garde des enfants et le délai pour obtenir un permis de travail. Les services compétents doivent prendre des décisions rapidement, en particulier pour les missions de courte durée.
- Que doivent faire de plus la Confédération et les Cantons pour améliorer leur accès à l’emploi ?
Dans de nombreux cantons, le « job coaching » et le conseil ORP ne couvrent pas tous les besoins. De nombreux demandeurs d'emploi se retrouvent donc sans soutien direct. C'est pourquoi je suis heureux que certaines entreprises et sociétés de location de services aient accepté d'organiser des mises en relation professionnelles et de créer des canaux de recrutement directs.