1001 histoires dans les langues du monde

Type de publication
Date de publication
7 septembre 2022
1001 histoires
1001 histoires
Des activités gratuites et sans inscription sont proposées à travers le canton, en albanais, arabe, espagnol (tel que parlé en Amérique latine), kurmanji, portugais (tel que parlé au Brésil), somali, sorani, tamoul et en tigrinya.
1001 histoires  – projet destiné aux familles allophones avec enfants en bas âge qui parlent ces langues à la maison – propose  des moments de partage en langue d’origine autour des récits, des comptines, des chants et des histoires.

Ce projet, qui stimule la langue du récit dans le cadre sécurisant de la famille et du groupe, a pour objectifs, entre autres, de:

  • Valoriser les langues parlées à la maison et stimuler l’imaginaire
  • Renforcer le lien parents-enfants
  • Soutenir les parents dans leur rôle
  • Permettre d’initier des solidarités inter-familiales

Ce projet est promu et développé depuis plusieurs années en Suisse par l’Institut suisse Jeunesse et Médias. A Genève, sous l’impulsion du bureau de l’intégration des étrangers et grâce à son soutien, il est développé par Mes Bottes de 7 Lieues.

 

Ce que sous-tend ce projet

Le langage se développe chez l’enfant dès qu’il est capable de percevoir des sons dans le ventre de sa maman.

Son cerveau est en constante mutation pendant la petite enfance, se rendant particulièrement disponible pour les apprentissages importants de cette période. Ces capacités cognitives exceptionnelles se perdent ensuite peu à peu.

Dès la naissance, l’enfant pleure avec les intonations de la langue (des langues) qu’il y a perçue pendant la grossesse. Il est à l’écoute de tous les sons et emmagasine tout le langage qui lui est proposé lorsqu’il y est attentif. C’est en interaction avec ses parents et ses proches que le tout jeune enfant est stimulé à écouter et à apprendre. Il commence par comprendre beaucoup et à le manifester aux gens qui l’écoutent par des gestes, des mimiques et des sons qui sont son protolangage.

Dès qu’il le peut et qu’il est stimulé par son entourage, il s’entraine à parler à ses interlocuteurs et devient petit à petit à même de produire des mots puis des phrases qui gagnent en justesse et en compréhension au fil des mois.

A peu près à l’âge de son entrée à l’école, l’enfant possède, par rapport à ses camarades, ce qu’on pourrait déjà appeler un « niveau de langue » qui correspond aux expositions langagières actives et interactives depuis sa naissance. C’est le socle sur lequel il va pouvoir poser la suite de ses apprentissages langagiers.

Toutes les langues premières se valent. Ce qui est par contre primordial, c’est que la langue parlée et les incursions dans la langue du récit soient riches et diversifiées dans la tessiture lexicale proposée et qu’elles soient grammaticalement correctes.

A l’âge de son entrée à l’école, l’enfant est capable d’apprendre très vite le français lorsque la langue dite maternelle est bien posée. Mais ses premiers pas scolaires se passeront mieux s’il a pu bénéficier d’un bain de langue française préalable (jardin d’enfants, copains de quartier, etc.).

Il est préférable que les parents s’expriment dans la langue qu’ils parlent le mieux à la maison et procurent à leurs enfants la possibilité d’interactions en français à l’extérieur.

Les enfants dont les parents parlent une autre langue première que le français à la maison vont devenir plurilingues (minimalement bilingues). Les recherches le montrent aujourd’hui, cela a des avantages car le fait de devoir choisir une langue en fonction de son interlocuteur induit des capacités d’empathie et de discrimination (choix) qui vont faciliter les relations humaines ainsi que les apprentissages scolaires. Des études récentes ont également mis en évidence que même les enfants souffrant de troubles du langage s’en sortent mieux lorsqu’ils développent plusieurs langues en parallèle.

 

Type de publication
Date de publication
7 septembre 2022