Psychiatrie pénitentiaire: la réflexion se poursuit

Psychiatrie pénitentiaire: la réflexion se poursuit
Psychiatrie pénitentiaire: la réflexion se poursuit
Les magistrats chargés de la Santé et de la Sécurité ont formellement pris acte hier, mercredi 15 juin 2016, du rapport du Professeur Giannakopoulos relatif à la situation et aux perspectives des soins psychiatriques en milieu de détention à Genève.

Ils ont ainsi eu l'occasion de relever conjointement la qualité d'un document fouillé qui permet de poursuivre une réflexion profonde sur le système genevois en matière de psychiatrie pénitentiaire; ils ont par ailleurs demandé d'apporter plusieurs compléments au rapport. Ils ont également souligné la qualité du travail effectué s'agissant des mesures en milieu ouvert et fermé, ces derniers mois, par les équipes placées sous la direction du professeur précité.

Pour mémoire, il avait été demandé à ce dernier, en novembre 2015, de reprendre la gestion médicale de l'établissement pénitentiaire de Curabilis, sous la responsabilité directe de la direction médicale des HUG. Les six mois écoulés ont ainsi permis de faire la démonstration que cet établissement pouvait se stabiliser et viser un fonctionnement normal quand bien même il incarne une entité particulière située au carrefour entre les domaines médical et carcéral.

Les deux magistrats cantonaux vont maintenant procéder à une consultation ciblée des milieux concernés par les perspectives qu'ouvre le rapport, à commencer par le conseil d'administration des HUG. Cette consultation débouchera sur une détermination formelle du Conseil d'Etat dans le courant du mois de septembre prochain, quant aux questions de fond qui restent en suspens dans le domaine délicat de la psychiatrie pénitentiaire en général, et de la chaîne des soins pour mesures institutionnelles et ambulatoires en particulier.

Dans l'intervalle, le fonctionnement médical actuel de Curabilis est prorogé pour la même période, sous la responsabilité du Professeur Giannakopoulos, avec toute la latitude nécessaire pour aller de l'avant dans le déploiement prévu de l'institution.

En l'état, aucun commentaire sur le rapport ne sera fait par les magistrats ou par les acteurs publics dépendant de ceux-ci.