De parc en parc | FAQ

Micro-oasis
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Vous trouverez ici la réponse aux questions que vous vous posez sur le projet pilote De parc en parc.
Micro-oasis
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Pourquoi inviter les personnes âgées à sortir de chez elles quand il fait chaud ?

Parce que les périodes de canicule sont attendues plus fréquentes et plus longues, il est important de maintenir une certaine activité physique et des liens sociaux, même en période de forte chaleur. Ainsi, ce projet matérialise le Concept cantonal de promotion de la santé et de prévention 2030, qui vise «un environnement physique propice à un mode de vie sain et exempt de risques pour la santé» ainsi que «le bien-être et la qualité de vie dans le vieillissement». 

Pourquoi avoir donné le nom De parc en parc au projet ?

Si, à ce stade, il est vrai que le projet s’éloigne un peu de l’objectif initial de relier des parcs, il faut le voir dans une perspective à long terme. L’idée est de transformer peu à peu la ville pour permettre aux gens âgés de sortir plus aisément même quand il fait chaud. Sur la base de ce projet pilote, ces micro-oasis vont donc se multiplier, et le projet De Parc en Parc rejoindra sa philosophie originelle. Indépendamment des activités prévues pour encourager les seniors à se rendre dans les parcs, ces micro-oasis serviront principalement de motivation pour se déplacer pendant la journée, aller à un rendez-vous, etc. 

Ce projet sera-t-il répliqué l'été prochain ?

Oui. Il est amené à se pérenniser, mais la localisation des micro-oasis dépendra de l’avancement des stratégies de végétalisation et d’arborisation de la Ville et du Canton. D’après le Réseau de recherche sur le changement climatique urbain, Genève subira une augmentation de 2,5 degrés de sa température moyenne d’ici à 2030 (par rapport à l’ère pré-industrielle) et jusqu'à +7 degrés en 2080. Le déploiement d'îlots de fraîcheur en milieu urbain deviendra donc une nécessité. Cette année, la commune de Vernier rejoint la Ville de Genève dans ce projet en installant 2 micro-oasis sur son territoire.

Pourquoi ne pas planter des arbres au lieu d'installer des micro-oasis éphémères ?

Pour qu’un arbre planté puisse se développer, il faut lui réserver un certain volume de terre et la fosse prévue doit être proportionnelle à l’arbre qu’elle accueille. On estime qu’un minimum de 15m3 de volume doit être atteint, par exemple en considérant une fosse circulaire de 2,2 mètres de rayon. Cela n’est malheureusement pas toujours possible en ville, ou le déplacement des nombreux réseaux souterrains existants (eau, électricité, fibre optique, etc.) s’avérerait extrêmement coûteux ou infaisable.

Quels sont les coûts liés à la consommation ?

Les coûts liés aux consommations d’eau et d’électricité sont modestes. Un système de base, équipé de 6 buses et d’un compresseur de 70 bars, consomme environ 0.9 litre d’eau par minute et 450 watts. En cas d’été particulièrement chaud (à l’instar de celui de 2022), il faut prévoir une consommation électrique d’au moins 60 kWh par micro-oasis (pour un coût de 18.- CHF) et de 6m3 d’eau pour la brumisation (+4m3 d’eau pour l’arrosage des bambous), soit 10m3 d’eau au total pour un coût de 10.- CHF. Au total, sur leurs 90 jours d’utilisation pendant l’été 2022, les 5 micro-oasis ont requis 280 kWh d’électricité et 33m3 d’eau, ce qui équivaut à 37kg de CO2* ou aux émissions d’une voiture de tourisme à moteur thermique qui parcourt 280 kilomètres.

1 kWh par m3 d’eau et 120 grammes de CO2 équivalent par kWh d’électricité consommée.

Pourquoi avoir choisi des bambous plutôt que des espèces végétales indigènes ?

Initialement, la réalisation de ce projet prévoyait l’emploi des espèces suivantes : Viorne-tin ou laurier-tin (Viburnum tinus), Charme (Carpinus betulus), Troène (Ligustrum vulgare), Bois de Ste-Lucie (Prunus mahaleb) et Buis (Buxus sempervirens). 

Mais le volume du feuillage de ces espèces ne permet pas de créer suffisamment d’ombre en occupant un volume minimal. De plus, ces espèces auraient créé un peu de verdure, mais n’auraient pas participé à la mise en scène et à l’évocation d’une oasis de fraîcheur. Enfin, ne s’agissant pas d’un projet de renaturation, mais d’une installation éphémère pendant 2 mois, l'indigénat en pleine ville n’avait plus vraiment de sens. 

Compte Twitter de l'hepia 

Combien a coûté chacune de ces micro-oasis ? 

Chaque unité a coûté CHF 16’500.- dont environ 40% pour la main d'œuvre. Chaque micro-oasis a été produite par des artisans locaux et sera utilisée pendant au moins trois ans (chaque année en juillet et août). Pour cette phase pilote, la production des 5 premières micro-oasis a été financée aux deux-tiers par la Ville et pour un tiers par l’Etat de Genève.
 

 

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