Loi pour une mobilité cohérente et équilibrée : 100 mesures pour pacifier Genève

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Date de publication
27 mars 2017
Transport mobilite
Transport mobilite
Moins d'une année après l'entrée en vigueur de la Loi pour une mobilité cohérente et équilibrée, plébiscitée le 5 juin 2016 par les Genevois à près de 68%, le DETA a présenté ce matin aux médias un catalogue regroupant les mesures envisagées pour sa mise en œuvre. Au total, une centaine de mesures pour améliorer les déplacements de tous les modes de transports. Ces mesures vont à présent être partagées et discutées avec les communes, les associations de mobilité ainsi que les commerçants, professionnels de la route et riverains.

"Réunir, consulter, travailler ensemble pour avancer : telle est la philosophie de gouvernance que j’ai insufflé depuis le début de cette législature, a souligné Luc Barthassat, conseiller d'Etat chargé du DETA, en introduction de la conférence de presse consacrée à la mise en œuvre de la Loi pour une mobilité cohérente et équilibrée (LMCE) qui s'est tenue ce matin. Cela a commencé en septembre 2014 lorsque nous avons organisé les Etats généraux des transports. Cette large consultation visait à élaborer un compromis pour appliquer le principe de libre choix du mode de transport inscrit dans la Constitution genevoise. A cette occasion, quelque 12'000 personnes ont pu s’exprimer sur la façon dont elles concevaient l’avenir en matière de mobilité. Une grande majorité s'est prononcée en faveur d’une priorisation différenciée des modes de transport à l’hyper-centre, dans les centres urbains et en périphérie. A la suite de ce constat, un projet de loi a été déposé, débattu et amendé pour être finalement proposé et voté au Grand Conseil par une large majorité, avant d'être plébiscité à près de 68% par la population genevoise le 5 juin dernier".

Moins d'une année après l'entrée en vigueur de la loi, la direction générale des transports (DGT) a présenté ce matin aux médias le catalogue des mesures envisagées pour sa mise en œuvre au cours des cinq prochaines années. Au total, une centaine de mesures qui visent à améliorer les déplacements de tous les modes de transports dans le respect des principes de la loi : piétons, cyclistes, automobilistes, motards et usagers des transports publics. Les besoins des commerçants, des riverains et des chauffeurs professionnels ont également été pris en considération.

"L'esprit de consensus qui a prévalu à l'élaboration de la loi doit également être présent dans sa mise en œuvre, a précisé Luc Barthassat. Certaines actions qui ne dépendent que de l'Etat et qui ont déjà été discutées avec nos partenaires peuvent être engagées dès demain. D'autres restent à discuter et constituent en ce sens des lignes directrices qu'il s'agit de partager avec l'ensemble de nos partenaires. D'ici à cet été, mes services vont rencontrer les associations de mobilité, les représentants des milieux économiques, et bien sûr les communes, dont les prérogatives et les contraintes financières doivent pouvoir s'exprimer."

Six principes structurants

Les 100 mesures présentées dans ce catalogue visent à couvrir l’ensemble des volets abordés par la LMCE. Elles s’organisent autour de 6 principes.

Les mesures rassemblées sous le thème Moyenne ceinture visent à mettre en œuvre une moyenne ceinture homogène et lisible, accueillant le trafic de transit non souhaité dans l’hyper-centre et les centres urbains et permettent d'accéder aux différents secteurs et quartiers du cœur d'agglomération.

Les mesures attachées aux Pénétrantes multimodales visent à assurer une liaison efficace et performante entre les limites cantonales et la moyenne ceinture pour l'ensemble des modes de transports.

Les mesures contenues dans les Centres urbains permettent concrètement de mettre en œuvre la priorité aux modes doux et aux transports publics tout en s’appuyant sur l’aménagement de la moyenne ceinture et les pénétrantes pour réduire le trafic de transit y circulant.

L’Hyper-centre rassemble quant à lui des mesures visant également à développer la priorité aux modes doux et aux transports publics par des mesures portant principalement sur la piétonisation et la pacification des espaces.

Les mesures proposées sous le thème Sécurisation des traversées de localité sur réseau primaire ou secondaires ont pour objectif principal, en dehors des zones définies par la loi, de sécuriser et fluidifier des axes subissant un trafic pendulaire important.

Enfin, les services de mobilité et innovations proposent autant d’opportunités nouvelles de se déplacer, en visant notamment l'allégement de la pression du nombre de véhicules sur les réseaux, en favorisant le partage de véhicules plutôt que leur possession.

Une mise en œuvre par étapes

La mise en œuvre, ambitieuse, de ce plan de mesures est envisagée sur les cinq prochaines années, par étapes.

La première étape (printemps 2017 – printemps 2018) s’attache à constituer la moyenne ceinture en rive droite du Rhône et le U-Lacustre, puis à développer les mesures de pacification de l’hyper-centre et des centres urbains. Elle vise également à engager la mise en place des principales pénétrantes multimodales.

La seconde étape d’importance (période 2019 – 2020) porte majoritairement sur la rive gauche avec l'achèvement du déploiement de la moyenne ceinture, puis des mesures concernant l’hyper-centre et les centres urbains. Cette deuxième étape est coordonnée avec la mise en service du Léman Express afin d'en renforcer  les effets attendus.

Au-delà des principales infrastructures et services de transports prévus ces prochaines années, tels que le Léman Express, la route des Nations, l’élargissement de l’autoroute, les liaisons routières de Genève-Sud, et les autres axes forts de transports publics, que la Loi pour une mobilité cohérente et équilibrée viendra appuyer et accompagner, il s’agit également de préparer les infrastructures prévues à plus long terme telles que l’extension de la gare de Cornavin et le bouclement autoroutier avec la Traversée du lac.
Consulter le catalogue des mesures de mise en œuvre de la LMCE en cliquant sur le lien suivant www.ge.ch/transports

  • Pour tout complément d'information :

Luc Barthassat, conseiller d'Etat chargé du DETA, par l'intermédiaire de Thomas Putallaz, secrétaire général adjoint, 079 417 09 69thomas.putallaz@etat.ge.ch

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Date de publication
27 mars 2017