La mise en place de FO18 a considérablement étendu les effectifs des programmes de pré-qualification, mais aussi leur périmètre d'intervention ainsi que la diversité des mesures proposées aux jeunes à risque de décrochage. Au-delà de leur diversité, tous les programmes de pré-qualification s'activent autour de l'augmentation ou de la restauration des performances scolaires, de l'orientation, du soutien socio-éducatif (remobilisation, engagement dans un processus de formation) et de l'expérience professionnelle (stages en entreprises ou en écoles professionnelles).
Cet indicateur rend compte des parcours des jeunes (souvent mineurs, mais pas seulement) qui, lors de la transition I, fréquentent l'une ou l'autre de ces structures, parfois de manière itérative.
L'ensemble des jeunes inscrits (au 31.12) dans un programme du DIP proposant des mesures de pré-qualification, y compris les programmes relevant d'autres instances (publiques ou privées) qui participent au partenariat avec le DIP, partenariat institué par le groupe de concertation EQIP-FO18, dès 2019. La majorité des jeunes concernés ont moins de 18 ans, mais une grande partie des programmes de pré-qualification accueille également des jeunes au-delà de la majorité.
Chaque année, environ 40% des élèves du pré-qualifiant rejoignent directement une filière certifiante du secondaire II, mais avec des effectifs en forte hausse
De manière globale, les orientations un an après semblent se décomposer en trois tiers depuis FO18 : un peu plus d'un tiers vers le qualifiant, un tiers qui poursuit la pré-qualification, voire une scolarité spécialisée ou privée, et un peu moins d'un tiers qui se déscolarise après le pré-qualifiant. Par rapport à la situation précédant l'obligation de la formation jusqu'à 18 ans, deux différences apparaissent. La première concerne le nombre de jeunes scolarisés dans le pré-qualifiant, en nette hausse, environ +70%. La deuxième réside dans le maintien dans des programmes de pré-qualification de jeunes (mineurs surtout) qui auparavant interrompaient toute formation.
Avec un recul de deux ans, la situation globale montre près de la moitié des jeunes dans une filière qualifiante, soit une augmentation par rapport à la situation de l'année précédente. Il s'agit de celles et ceux qui ont persisté dans une telle filière, auxquels s’ajoutent les jeunes qui l'ont rejoint une année après, et sont soustraits celles et ceux qui n'ont pas réussi à s'y maintenir. La déscolarisation augmente également, autour de 40% pour les deux dernières cohortes, tandis que la poursuite d'un programme de pré-qualification devient rare (il s'agit surtout des mineurs) et les « autres formations » restent stables et marginales (Fig. 7.2).
Les programmes de pré-qualification sont décrits notamment sur le site : https://edu.ge.ch/enseignement/esii-enseignement-secondaire-ii/transition
Sources
Les données sont extraites de la base de données scolaires du DIP (nBDS).
Références bibliographiques
Rastoldo, F. (2021). Évolution de la formation duale à Genève : quelques balises. Genève : SRED.
Ducrey, F., Hrizi, Y. et Mouad, R. (2019). Les dispositifs de transition de l'enseignement secondaire II à Genève. Genève : SRED.
Y. Hrizi, R. Mouad, Petrucci, F. et Rastoldo, F. (2015). Les parcours de formation des jeunes en difficultés à la fin du cycle d'orientation. Note d’information du SRED, No 65