Indemnités de fin de fonction : une obligation incontournable pour les communes

Type de publication
Date de publication
10 juin 2025
Indemnités de fin de fonction : une obligation incontournable pour les communes
Indemnités de fin de fonction : une obligation incontournable pour les communes
Selon le règlement d’application de la loi sur les communes (RAC), toute législature, même partiellement accomplie, ouvre droit à une indemnité de fin de fonction. Autrement dit, qu'un magistrat ait exercé quelques jours ou plusieurs années, il percevra le montant minimal légal prévu au titre d'indemnité de fin de fonction. Nous faisons le point sur les obligations mais aussi la marge de manœuvre des communes dans ce domaine.

Pas d'indemnités au prorata de la durée du mandat

Le règlement sur l'administration des communes (RAC) fixe les montants impératifs minimaux pour les indemnités et ne prévoit aucune exception pour les mandats courts même dans le cas d'une démission après quelques jours. Toute tentative de proratiser l'indemnité serait illégale. Cette règle vise à éviter toute controverse sur la définition d'un seuil minimal de service effectif ouvrant droit à l'indemnité.

Les communes conservent uniquement la possibilité d'augmenter les montants au-delà des minima cantonaux. Par exemple, elles peuvent décider d'accorder 6 mois de traitement au lieu de 5 pour 3 législatures accomplies.
 

Indemnités et fautes graves : aucun impact sur le droit aux indemnités 

En l'absence de disposition spécifique, l'indemnité de fin de fonction reste due même en cas de faute grave ou de révocation par le Conseil d'État. Ni la loi sur l'administration des communes (LAC), ni le RAC ne prévoient d'exception en la matière. La révocation sanctionne la faute, mais n'affecte pas les droits acquis liés à l'exercice du mandat.
 

Risques juridiques d'une dérogation communale

Pour la commune, tenter d'introduire une clause de proratisation serait contraire au RAC et donc juridiquement contestable. Dans une telle situation, la commune s’exposerait à une annulation de la décision par le Tribunal avec l'obligation de payer intégralement l'indemnité.
 

En résumé :

Indemnité entière dès le démarrage du mandat, sans exception pour mandat court.

Interdiction de proratiser ou d’ajouter des conditions restrictives.

Possibilité de bonifier librement les montants au‑delà des minima cantonaux.

 

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10 juin 2025