Détail
SEPTEMBRE 2011
Lors de sa séance d’automne, tenue le 27 septembre 2011, le GPE a revu les perspectives émises en juin dernier pour les années 2011, 2012 et 2013.
Il a tenu compte de la dégradation récente de l'économie mondiale et du cours surévalué du franc qui pèseront sur la marche de l'économie suisse et genevoise au cours des prochains trimestres. L'exacerbation de la crise de la dette publique principalement en Europe mais également aux Etats-Unis, la persistance de la crise de l'euro, les turbulences liées aux incertitudes régnant sur les marchés financiers internationaux constituent des risques majeurs et rendent l'avenir particulièrement incertain. Comme la plupart des organismes émettant des perspectives économiques, le GPE écarte les scénarios de crise systémique, d'effondrement de l'euro, de récession mondiale qui, s'ils sont possibles, n'ont pas un degré de probabilité suffisant pour être retenus à titre principal.
Le GPE a revu à la baisse ses perspectives d'évolution des PIB suisse et genevois, légèrement pour 2011 (croissance annuelle du PIB suisse : 2,0 %; Genève : 2,5 %), plus fortement pour 2012 (Suisse : 1,0 %; Genève 1,5 %) et plus faiblement pour 2013 (Suisse : 1,5 %; Genève : 2,0 %). Les taux annuels moyens de renchérissement sont révisés à la baisse pour les trois années considérées (2011 : 0,5 %; 2012 : 0,4 %; 2013 : 0,7 %), l'éventualité d'une accélération de la hausse des prix étant décalée dans le temps. Le taux de chômage escompté pour 2011 est abaissé (taux officiel : 6,0 %), compte tenu de l'évolution récente constatée sur le marché du travail, alors qu'une légère augmentation est vraisemblable pour les deux années suivantes en raison de la dégradation de la situation économique (taux de 6,1 % en 2012 et 2013). Toutes les perspectives relatives aux taux d'intérêt sont considérablement revues à la baisse.
Au cours des deux prochaines années, le taux de renchérissement demeurera faible. La hausse annuelle moyenne de l’indice genevois des prix à la consommation devrait être de 0,7 % en 2011, de 1,0 % en 2012 et de 1,2 % en 2013. Cette évolution très modérée est favorisée par l’appréciation du franc qui limite notamment l’impact des augmentations de prix des matières premières.
Si le GPE a écarté des scénarios catastrophes possibles, ceux-ci ne sont pas totalement improbables, de sorte que les risques de prévision sont particulièrement élevés. Toutefois, une évolution plus positive n'est pas à exclure, caractérisée par un recul du franc, une relance efficace des économies étasunienne et européenne et un retour au calme des marchés financiers internationaux. Dans ce contexte, la solidité de l'économie suisse, sa compétitivité et sa bonne adaptation aux évolutions à moyen et long termes de l'économie mondiale renforceraient la croissance escomptée.