Détail
JUIN 2011
Lors de sa séance d’été, tenue le 21 juin, le GPE a revu les perspectives émises en mars dernier pour les années 2011 et 2012, et a procédé aux premières estimations relatives à l’année 2013.
Tout en considérant que le degré d’incertitude des perspectives émises actuellement est particulièrement élevé, le GPE a maintenu ses pronostics de mars dernier pour l’évolution des PIB suisses et genevois pour les années 2011 et 2012. Après avoir progressé de 2,6 % en 2010, le PIB suisse progresse plus modérément en 2011 (+ 2,3 %) et son fléchissement se poursuivra en 2012 (+ 2,0 %). En 2013, sa croissance devrait être du même ordre de grandeur (+ 2,0 %). Le PIB du canton de Genève aura vraisemblablement le même profil conjoncturel avec, toutefois, le maintien d’un léger différentiel de croissance. Son expansion devrait se chiffrer à 2,8 % en 2011, 2,3 % en 2012, 2,2 % en 2013. La forte hausse du cours effectif du franc (+ 32 % entre 2007 et mai 2011) pèsera incontestablement sur l’évolution des exportations et l’activité économique générale du pays, mais cela de façon plus modérée que par le passé. Cet aspect fait l’objet de quelques commentaires spécifiques du GPE.
Le GPE a également maintenu ses perspectives en matière d’évolution des taux d’intérêt à long terme en 2011 : ils devraient légèrement progresser en fin d’année et l’an prochain et se maintenir à un niveau identique en 2013. En revanche, le GPE a revu à la baisse ses perspectives pour les taux à court terme en raison du maintien d’une politique monétaire expansionniste de la part de la BNS. Ces évolutions tiennent compte de la persistance de l’abondance des liquidités, de l’attractivité du marché des capitaux suisses sur la scène internationale et de la solidité du franc.
Au cours des deux prochaines années, le taux de renchérissement demeurera faible. La hausse annuelle moyenne de l’indice genevois des prix à la consommation devrait être de 0,7 % en 2011, de 1,0 % en 2012 et de 1,2 % en 2013. Cette évolution très modérée est favorisée par l’appréciation du franc qui limite notamment l’impact des augmentations de prix des matières premières.
Avec la bonne tenue de l’économie genevoise, le recul du chômage se poursuivra au cours de l’année et son taux annuel moyen (définition SECO) passera vraisemblablement de 7,0 % en 2010 à 6,2 % en 2011, à 6,0 % en 2012 et à 5,8 % en 2013, rejoignant ainsi le niveau annuel moyen précédant la dernière crise économique.
Les risques majeurs de prévisions tiennent principalement à une nouvelle appréciation du franc et à la crise de l’endettement de certains pays d’Europe ainsi que des Etats-Unis. Depuis le début de l’année, les risques inhérents aux perspectives conjoncturelles ont gagné en importance.