Détail
DECEMBRE 2010
Lors de sa séance d’hiver, tenue le 21 décembre, le GPE a revu les perspectives émises en septembre pour les années 2010, 2011 et 2012.
Le GPE tient pour vraisemblable une progression de 2,7 % du PIB suisse en 2010, fléchissant à 1,8 % en 2011 et se redressant légèrement en 2012 (+ 2,0 %). Pour le canton de Genève, tenant compte des nouvelles estimations de l’évolution récente du PIB, il escompte une croissance du PIB genevois de 2,9 % en 2010 et maintient ses perspectives antérieures pour les années 2011 (+ 2,0 %) et 2012 (+ 2,3 %). Le GPE a adapté la variation attendue du PIB genevois 2010 en raison de correctifs apportés à son évaluation pour les trimestres antérieurs, en raison d’une révision des sources statistiques. Malgré leur robustesse, les économies suisses et genevoises se développeront moins rapidement en 2011 en raison de la croissance molle de l’économie mondiale et de la forte revalorisation du franc. Pour 2012, le GPE tient pour vraisemblable une amélioration de la conjoncture mondiale.
Comme en septembre dernier, le GPE estime que le renchérissement annuel moyen restera contenu au cours des prochaines années. Il a ajusté à la baisse ses prévisions de variations annuelles moyennes des prix à la consommation qui devraient être de 1,0 % en 2011 et de 1,3 % en 2012.
Avec le fléchissement de l’activité économique, le chômage devrait reculer plus faiblement qu’attendu au cours de l’été dernier. En moyenne annuelle, le taux de chômage devrait se fixer à 6,6 % en 2011 et à 6,5 % en 2012. Le GPE estime également que la composante structurelle du chômage devrait gagner en importance.
Le GPE a confirmé ses perspectives en matière de taux d’intérêts pour les deux années à venir. Ils devraient se redresser très légèrement à fin 2011 et en 2012 tout en restant à des niveaux historiquement bas en termes nominaux.
Les risques de prévisions sont importants. Les principaux tiennent à l’éventuelle poursuite de la forte appréciation du franc suisse, aux effets de la crise de la dette publique à l’échelon international ainsi qu’à la fragilité persistant de l’économie étasunienne. Malgré un contexte international difficile et les conséquences de l’envolé du franc suisse, l’économie suisse et genevoise pourraient résister mieux que prévu en raison de leurs vigueur et robustesse actuelles.