L’Etat de Genève s’affirme en tant que producteur d’énergie solaire

La stratégie énergétique de l’office des bâtiments de l’Etat (OBA) vise à généraliser l’électricité "durable". Du point de vue de l’Etat éco-consommateur, il s’agit de parvenir en 2020 à une consommation de 10% de photovoltaïque sur l'ensemble du parc immobilier. Parallèlement, l’Etat s’affirme en tant qu’éco-producteur : d’ici à 2020, trente centrales solaires seront installées sur les toits des bâtiments qu’il possède.

L’OBA gère un parc immobilier composé d’environ 1700 bâtiments. Ces dernières années, un important programme d’efficacité énergétique a déjà permis de réaliser des économies substantielles au niveau de l’ensemble des sources d’énergie. Lors d’une conférence de presse organisée sur le toit de l’école de commerce Raymond-Uldry, entièrement recouvert de panneaux photovoltaïques depuis l’été dernier, le conseiller d’Etat Serge Dal Busco a souligné que la stratégie de l’OBA s’inscrit dans le cadre des efforts globaux de l’Etat pour promouvoir le développement durable.

"Le département des finances s’implique avec conviction en faveur du développement durable", a relevé Serge Dal Busco. "En matière de finances publiques, nous avons été le premier canton suisse à émettre des obligations vertes ; dans le domaine fiscal, le plafonnement de la déductibilité des frais de déplacement vise à encourager la mobilité douce ; s’agissant de la construction et de la gestion de nos bâtiments, des moyens importants ont été investis et des objectifs exigeants fixés."

S’agissant particulièrement de l’électricité, l’OBA s’emploie à accroître l’efficience. Ainsi, les diverses mesures d’optimisation ont permis de réduire la consommation d’électricité de 12,4% depuis 2005 sur l’ensemble des bâtiments de l’Etat à périmètre égal. En outre, d’ici à 2020, il est prévu que la consommation du parc immobilier soit composée de 10% de courant photovoltaïque et de 90% de courant hydraulique.

L’équivalent de quatre fois le Stade de Genève

L’Etat ne se borne toutefois pas à être un éco-consommateur : il développe aussi une stratégie ambitieuse d’éco-producteur. Concrètement, il s’agit d’exploiter au maximum le potentiel offert par les surfaces de toitures pour y poser des installations photovoltaïques. A l’heure actuelle, un potentiel de 50'000 mètres carrés est identifié, représentant plus de 9 GWh/an, soit l’équivalent de la consommation électrique de 2300 ménages.

L’OBA a commencé dès 2011 à poser des installations photovoltaïques sur les toits de certains bâtiments, principalement scolaires. Ces installations sont actuellement au nombre de onze. Le programme connaît une forte accélération dès cette année, puisqu’il est prévu de réaliser dix-neuf nouvelles installations d’ici à 2020, portant leur nombre total à trente, pour une surface nette totale de panneaux de près de 30'000 mètres carrés, soit l’équivalent de 4,2 fois la surface de jeu du Stade de Genève. 

La combinaison entre une consommation durable et une augmentation de la production de courant solaire devrait permettre de dépasser l’objectif fixé pour 2020, soit 10% de photovoltaïque dans la consommation totale de l’Etat.