Même pas eu le temps d’un blues post-demain.ge.ch. Aussitôt après la mise en ligne du nouveau site, il faut développer son avenir. Au-delà des ajustements inévitables – toute mécanique, même virtuelle, n’a-t-elle pas besoin d’un temps de rodage ? –, le comité de pilotage a « priorisé ». Les ressources sont limitées, les besoins illimités. Donc, on fait des choix. Avec des Post-it sur une table.
Prenons un premier Post-it (le tour des autres viendra plus tard) : FOR-MU-LAI-RES.
Là, de loin, tout paraît simple. Oui, assurément, nous avons besoin de formulaires en ligne. Mais… « le diable se cache dans les détails » ! De quels formulaires parle-t-on ? Le développeur recadre chaque fois nos envies. La « communication » voit : « interaction avec l’usager », « efficacité du service », « démarches simplifiées ». La « technique » entend : « échange et stockage de données ». Point. Ou, en d’autres terme, « protection des données ».
Toute collecte d’informations personnelles, même pour une « simple » inscription en ligne à un événement, doit répondre à des normes de sécurité très strictes. Avant, on mettait les feuilles avec les inscriptions écrites à la main dans des classeurs, les classeurs dans des tiroirs et on n’oubliait pas de fermer à clef en éteignant la lumière le soir. On n’imaginait pas qu’un gaillard fracturerait la serrure pour voler tout ce papier. Maintenant, on part du principe qu’un pirate roublard va vouloir intercepter ou dérober des inscriptions codées en langage binaire.
Alors il faut peser nos besoins en fonction des règles. La mise en place de formulaires n’est pas « simple ». La sélection d’une nouvelle fonctionnalité ne se fait pas en un clic. L’envoi d’un courriel était bien plus rapide à mettre en œuvre qu’un formulaire de contact.