Le Parlement fédéral a adopté le 25 septembre 2020 la loi COVID-19. Cette dernière prévoit, à la demande d’un ou de plusieurs cantons, que la Confédération soutienne les entreprises particulièrement touchées par les conséquences de la pandémie de coronavirus. Ceci, pour autant que les cantons participent pour moitié au financement de ces aides.
Le Département du développement économique (DDE) a donc identifié, avec l’appui des associations professionnelles des branches et de faîtières patronales concernées, six secteurs du tissu économique genevois présentant des difficultés financières, au sens de la nouvelle législation fédérale. Seraient éligibles au dispositif de soutien combiné (canton-Confédération), pour avoir subi une perte de chiffre d’affaires de plus de 60% en raison du COVID-19, l’hôtellerie (5000 emplois), les agences de voyage (300 places de travail), le transport de personnes (750 chauffeurs-euses), l’événementiel (quelque 2500 emplois directs et indirects), les forain-e-s (une trentaine de professionnel-le-s) et les activités dépendantes du secteur de l’aviation civile (1025 postes de travail à Genève Aéroport, rien que dans la restauration et se commerce de détail).
Des entreprises formatrices pour les jeunes
Genève est le premier canton de Suisse à présenter sa liste de «cas de rigueur» à la Confédération. Après consultation des milieux professionnels concernés, le DDE entend associer ces nouvelles aides à fonds perdus – dont la moitié serait prise en charge par la Confédération, selon un principe de financement paritaire - à un programme d’employabilité. En effet, la nécessité de reconvertir une partie des travailleurs-euses qui n’auront pas pu conserver leur emploi dans des domaines d’avenir, comme les professions du vivant, plus particulièrement celles liées aux projets intergénérationnels et aux EMS, mais aussi les spécialisations rattachées à la santé humaine et aux sciences de la vie, les technologies environnementales et les nouveaux métiers du développement durable, doit être prise en compte.
Par ailleurs ce mercredi, le Conseil d'Etat a annoncé le dépôt d'un projet de loi afin de proroger l'indemnité cantonale accordée de début mars à fin mai 2020 (près de 4 millions de francs, sur les 28 millions accordés par le Grand Conseil) aux cadres avec fonction dirigeante pour la période du 1er juin au 16 septembre 2020 (enveloppe budgétaire estimée à 5 millions de francs, pris sur le solde total de 28 millions octroyés par le Parlement genevois). L'objectif des autorités cantonales est de limiter la destruction de places de travail à Genève, en aidant les petit-e-s entrepreneur-e-s tel-le-s que les garagistes, les imprimeurs-euses ou encore les restaurateurs-trices, qui emploient en moyenne entre 5 et 15 collaborateurs-trices, à traverser la crise économique engendrée par la situation sanitaire actuelle. Les député-e-s appelé-e-s à voter ce projet de loi les 29 et 30 octobre prochain sont invités à prendre en considération de fait que les cadres avec fonction dirigeante sont parmi les employeurs-euses salarié-e-s de leur entreprise qui forment le plus d'apprenti-e-s dans notre canton.