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Le travail à temps partiel s'est fortement développé au cours des dernières décennies. En 1970, 11 % des salariés résidant à Genève et âgés de 18 à 64 ans étaient employés à temps partiel. En 2016, cette proportion a presque triplé (31 %). Une grande disparité demeure toutefois entre femmes et hommes : près d'une femme salariée résidant à Genève sur deux (47 %) est concernée par le travail à temps partiel, contre seulement 15 % des hommes.
Les comportements selon le sexe diffèrent notamment dans les catégories d'âges où les naissances et les mariages sont les plus fréquents. Les femmes en couple avec enfants sont les plus concernées (60 % d'entre elles sont à temps partiel), alors que, pour les hommes, au contraire, cette catégorie est la moins tournée vers le travail à temps partiel (8 %). A l’inverse, ce sont les hommes vivant seuls sans enfant qui recourent le plus au travail à temps partiel.
Tant parmi les femmes que parmi les hommes, les salariés de nationalité suisse travaillent plus souvent à temps partiel que les étrangers : 56 % des femmes suisses travaillent à temps partiel, contre 46 % des étrangères. Pour les hommes les proportions sont respectivement de 22 % et 16 %. Parmi les étrangers, les détenteurs de permis frontaliers se distinguent par une faible proportion de travailleurs à temps partiel.
Au sein des salariés à plein temps travaillant à Genève, les hommes ont plus souvent une fonction d'encadrement que les femmes : 38 % contre 30 %. Parmi, les salariés à temps partiel, en revanche, il n'y a pas de différence significative : 18 % pour les hommes, 17 % pour les femmes. Le travail à temps partiel semble donc limiter l'accès aux fonctions d'encadrement tant pour les femmes que pour les hommes.
Les branches où le travail à temps partiel est le plus répandu sont logiquement celles où la proportion de femmes est particulièrement importante : l'enseignement, la santé humaine et l'action sociale. Ces branches sont aussi celles où le travail à temps partiel masculin est le plus fréquent.
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