Participer.ge.ch, qu'est-ce que c'est ?
A l’ère de l’ouverture des services publics genevois et des possibilités offertes par le numérique, l’office cantonal des systèmes d'information et du numérique (OCSIN) a été la cheville ouvrière d’un projet favorisant la participation citoyenne.
Cette plateforme en ligne offre la possibilité aux citoyennes et citoyens de contribuer aux décisions de l'Etat. Elle s’appuie sur l’intelligence collective et la pluridisciplinarité.
Qui a mené le projet ?
Ce projet est la résultante de 2 initiatives qui ont démarré en parallèle. D’une part, suite à l’expérience positive menée en 2018 par le Genève Lab pour élaborer une Politique Numérique pour le canton, il a été décidé de pousser plus loin cette expérimentation. D’autre part, le service de concertation et de communication de l’office de l’urbanisme a également commencé à s’appuyer sur la participation numérique - les « civic tech » - pour mener à bien sa mission.
En parallèle, le comité de suivi Internet du canton a fortement été sollicité, dans la mesure où des intersections sont possibles avec les informations publiées sur le site officiel de l’Etat.
Comment ça fonctionne ?
Participer.ge.ch est non seulement mis à disposition des offices de l’administration cantonale mais également aux institutions parapubliques et aux communes. Chaque entité gère et est responsable du contenu de sa consultation. L’idée est d’offrir un portail unique aux habitantes et habitants du territoire, sans devoir se demander où se trouve la consultation qui les intéresse.
Pour les citoyennes et citoyens, il suffit de créer un compte sur la plateforme afin de pouvoir interagir au sein d’une consultation.
Pourquoi est-ce intéressant ?
Bon nombre d’offices de l’administration sont engagés dans des échanges avec la société civile, que ce soit au travers de sondages en lignes, d’ateliers en présentiel ou de séances d’information.
Depuis février 2020, cette plateforme permet d’appuyer les démarches des offices et de compléter les échanges effectués en présentiel. De par son caractère numérique, elle offre un espace dans lequel les habitantes et les habitants peuvent interagir entre eux, par exemple lorsqu’ils n’ont pas le temps de se rendre physiquement dans les ateliers. Avec la pandémie, cette plateforme fait partie de l’ensemble des mesures qui permettent de continuer à mener à bien notre mission de service public.
Jusqu’à présent 15 consultations ou concertations en ligne ont été initiées, avec plus de 2'000 personnes. A noter la dernière sur le Plan climat cantonal, dans laquelle la plateforme va jouer un rôle central.
Cette plateforme est hébergée sur l’infrastructure de l’administration cantonale et est basée sur la solution open source Decidim.
Et en Suisse ?
Si ce type de plateforme existe depuis plusieurs années en Europe (Espagne, France, Finlande notamment), Genève est le premier canton Suisse à s’être doté de ce type de système. Mais cela n’est pas qu’une question d’outil informatique. Il faut également que l’administration rentre dans une démarche d’ouverture vis-à-vis de ses administrés. En 2021, d’autres administrations publiques suisses ont également opté pour cette solution : la ville de Lausanne, celle de Lucerne et de Zurich.
Quels sont les opportunités pour le service public ?
- Contribuer à renforcer la confiance entre la société civile et leurs administrations publiques;
- Renforcer l’esprit d’ouverture de l’administration et s’appuyer sur la co-construction et l’intelligence collective;
- Augmenter la fiabilité des décisions prises dans les administrations après s’être appuyé sur la société civile;
- Engager davantage les jeunes dans la vie politique de leur quartier ou de leur région.
Et les perspectives ?
Trois axes peuvent être envisagés, dont le premier est un renforcement d’une posture déjà existante et les deux suivants mériteraient d’être étudiés.
En guise de premier axe on ne peut qu’espérer que davantage d’entités publiques se saisissent de ce type de dispositif et l’intègrent de façon pérenne dans leur mode de travail. Expérimenter sur un périmètre réduit peut être un bon commencement, en se faisant appuyer par les services disposant d’un savoir-faire en la matière.
La ville de Lucerne a mis sa plateforme à disposition des associations, qui traditionnellement jouent un rôle fort dans la vie de nos sociétés. Par la même occasion, cela permet de renforcer l’implication des citoyennes et citoyens dans leurs participations.
La mise en place d’un budget participatif permettrait d’impliquer encore plus fortement les citoyennes et les citoyens dans la société. A l’image de la ville de Paris ou de la ville de Lausanne, qui permettent d'avoir un impact direct et rapide.
3,2,1... Contribuez directement sur participer.ge.ch et devenez actrice/acteur du changement !